Le programme de traitement en fécondation in vitro requiert de nombreux rendez-vous qui préparent le couple à la technique. Le couple doit être informé au sujet des étapes complexes telles que l’injection de médicaments hormonaux, les risques et les effets secondaires, de même que les temps d’attente requis. Les traitements sont coûteux.
1. Stimulation des ovaires (superovulation)
La première étape consiste à administrer à la femme un traitement hormonal pour augmenter le nombre de follicules produits par les ovaires et contrôler parfaitement le moment de l’ovulation. La femme doit d’abord prendre un médicament hormonal, habituellement une gonadolibérine ou agoniste de la GnRH (Gonadotropin Releasing Hormone) afin de mettre les ovaires au repos (voir la section des médicaments). Puis, la femme s’injecte un autre médicament hormonal (la FSH, Follicule Stimulating Hormone) afin de stimuler les follicules pour les mener à maturation et leur permettre de produire plusieurs ovocytes. Lorsque les follicules ont assez grossi et que les niveaux d’hormones sont adéquats, l’ovulation est déclenchée par une injection d’hormone hCG (Human Chorionic Gonadotropin). L’échographie pelvienne par ultrasons et des prises de sang sont utilisées à chaque étape pour évaluer la croissance des follicules. Plus de follicules, plus d’ovules… Les ovaires de la femme produisent et libèrent habituellement un seul ovule par cycle. Bien que cela suffise pour une conception normale, la conception artificielle demande plus de possibilités. Il est donc nécessaire de stimuler l’activité ovarienne de la patiente. Les médicaments administrés lors d’un traitement en fécondation in vitro provoquent le développement de plusieurs follicules ovariens, augmentant ainsi le nombre possible d’ovules.
2. Prélèvement des ovocytes mûrs
Après 32 à 36 heures de stimulation hormonale, les ovocytes mûrs sont prélevés à l’aide d’un petit tube et d’une aiguille que l’on introduit dans le vagin. Cette intervention est réalisée sous anesthésie locale ou générale avec un contrôle échographique et peut être un peu douloureuse. Les ovocytes sont ensuite sélectionnés en laboratoire. Le sperme est prélevé quelques heures auparavant (ou décongelé le jour même), et les spermatozoïdes sont séparés du liquide séminal et conservés à 37°C.
3. Fertilisation
Quelques heures après leur récolte, les spermatozoïdes et les ovocytes sont mis en contact dans un liquide de culture pendant plusieurs heures à la température du corps. Les spermatozoïdes mobiles viennent spontanément, sans aide extérieure, au contact de l’ovocyte. Mais un seul spermatozoïde fécondera celui-ci. En général, 50% des ovocytes sont fécondés. Les ovocytes fécondés (ou zygotes) commencent à se multiplier. En 24 heures, les zygotes deviennent des embryons de 2 à 4 cellules.
4. Transfert embryonnaire
De 2 à 5 jours après la fertilisation, un ou deux embryons sont transférés dans l’utérus de la femme. Le transfert embryonnaire est un geste simple et indolore réalisé au moyen d’un cathéter fin et souple introduit par voie vaginale dans l’utérus. L’embryon est déposé à l’intérieur de l’utérus et s’y développe jusqu’à son implantation. Après cette étape cruciale, la femme peut habituellement reprendre ses activités normales. Certains effets secondaires sont parfois ressentis, tels que l’engorgement et la sensibilité aux seins, un gonflement abdominal, de la constipation ou des crampes. Un ou plusieurs embryons (appelés surnuméraires) peuvent être aussi conservés grâce à la congélation pour des essais ultérieurs. Un cycle de fécondation in vitro dure environ deux semaines. La plupart du temps, plusieurs cycles de traitements sont nécessaires avant que la grossesse ne réussisse.
mot du Docteur FTOUH Maher
Il est difficile pour un couple ayant des difficultés à concevoir de vivre avec l’idée d’être « stérile ». Concilier sexualité et fécondité est très difficile. Les rapports sexuels deviennent un « moyen » et uniquement un « moyen » utilisé « volontairement » pour avoir un enfant. Ceci aboutit à une perte du plaisir et même du désir.
Il faudra garder espoir car grâce aux différentes techniques de PMA, nous pouvons aider une partie de ces couples.
Notre but entant que gynécologue n’est pas uniquement d’obtenir une grossesse mais d’aider ces femmes à mener à terme leurs grossesses afin de partager avec eux les joies de la naissance et d’admirer au miracle de la vie.